Celestino Benzid
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Une étoile est trop car c'est le minimum imposé par Google. Clinique à fuir et doit être dénoncée pour le non-respect de la dignité du malade.
Ma mère a été transférée du service Oncologique de l’Hôpital Louis Mourier vers la clinique Mirabeau dans le cadre du service SSR adapté qui nous a été proposé en soins de suite. Arrivée fin novembre et décédée début janvier 2024 dans ce mouroir.
Dès son arrivée nous avons été reçu par le docteur Lakdar Mokrane pour nous annoncer de prendre des dispositions de fin de vie sans aucune humanité ni empathie. Nous nous sommes relayés tous les jours, du début d’après-midi jusqu’en soirée pendant six semaines auprès de ma mère et avons pu constater les incompétences du service SSR au quotidien.
Nous avons dû insister pendant plus de trois jours pour que ma mère puisse avoir une alimentation par pochette en intraveineuse pour la maintenir au minimum en hydratation sachant qu’elle ne se nourrissait pas. Le docteur Mokrane nous a dit d’arrêter de faire de l’acharnement thérapeutique, j’ai demandé quelle était la différence entre un plateau repas et une pochette la nourrissant (où est l’acharnement thérapeutique ?).
Il est triste et inhumain de voir que tous les patients ne sont pas vu par le médecin tous les jours, faire le tour des chambres et avoir ne serait-ce qu’un mot pour chacun leur ferait du bien moralement.
Heureusement que j’étais là tous les jours pour m’occuper de ma mère, l’aider à bouger dans son lit, à boire, nettoyer ses vomissements, insister auprès des aides-soignantes pour qu’on la change et qu’on lui fasse sa toilette régulièrement car elle avait de nombreuses sondes.
Le passage d’un kinésithérapeute qui consistait à déposer uniquement le planning de la semaine du patient (la plupart du temps à l’heure dite des massages, personne ne rentrait dans la chambre) visible uniquement sur papier.
Ma mère ne sait jamais plaint malgré son état de santé, et a voulu toujours rester digne malgré sa perte d’autonomie. La dignité est un sentiment de valeur inconnue dans cette clinique.
Ma mère a été mise sous morphine 2 jours avant son décès, avec une augmentation de la dose. Nous avons constaté de la fièvre et malgré nos alertes sur son état, on nous a dit de ne pas nous inquiéter pour finalement lui trouver une infection respiratoire la veille de son décès.
Si les soignants avaient eu l’honnêteté de nous prévenir qu’il restait peu de temps à ma mère, nous serions restés auprès d’elle jusqu’au dernier instant, plutôt que d’être prévenu dans la nuit par téléphone. Nous avons précisé que nous arrivions dans l’immédiat et à notre arrivée aucune infirmière, aucun médecin de garde. Où était le médecin de garde prévu lorsque ma mère est décédée ? Un médecin légiste extérieur à la clinique a été appelé pour constater le décès pendant la nuit, sans que nous puissions avoir le motif et des informations sur ce qui s’était passé le lendemain à 8h. Ce médecin n’était au courant de rien juste pour établir le certificat de décès. Ce sont ses propres mots.
Les derniers vêtements et housse noire de ma mère ont disparu de la chambre froide. Les pompes funèbres qui ont été en charge des obsèques de ma mère, nous a dit avoir laissé les dernières affaires à la clinique pour que nous les récupérions. Lors de notre appel, rien a été retrouvé.