Cyrielle Vieira
1/5
Accouchement traumatisant.
Arrivée à la maternité à 10h30 avec de gros saignements, on m'a dit que ça n'était pas grand chose mais que par précaution on allait quand même me poser la péridurale et me déclencher. C'est mon premier enfant, je fais une confiance aveugle à l'équipe médicale, je suis toutes leurs décisions sans m'inquiéter. L'anesthésiste est super, les premières sages femmes et auxiliaires de puériculture avec qui on passe la journée en salle d'accouchement sont géniales. On répond à nos questions, on m'encourage, tout est clair. Puis l'attente, les contractions se calment, on m'en déclenche d'autres avec de l'ocytocine. Le rythme de bébé fluctue mais à priori "c'est normal". Seulement voilà, arrive 22h30, je suis là depuis 12h. Une armada débarque, ça y est c'est le moment, "il serait temps d'accoucher" . L'équipe de jour change pour l'équipe de nuit. On me fait une écho, quelque chose cloche mais on ne nous dit rien, les médecins parlent entre eux mais on ne nous explique rien. On me dit que c'est le moment de pousser, je ne sens pas les contractions on me dit que c'est de ma faute car j'aurais trop appuyé sur la péridurale, seulement 15min avant une sage femme m'a dit que je pouvais y aller parce que je n'avais presque rien utilisé du produit. On me laisse pousser... On me laisse pousser seulement 2min... Deux fois... J'aurai essayé seulement deux fois. Puis on me dit "c'est pas la peine, ne vous en faites pas madame je vais vous aider". Ça semble rassurant jusqu'à l'arrivée des forceps, mon mari pose des questions, on l'ignore, il sait que je ne veux pas d'épisiotomie, le médecin parle de ciseaux, je dis non, mon conjoint dit non. Le coup de ciseaux est fait quand même, en prenant soin que mon mari ne le voit pas bien sûr (en plus d'avoir voulu l'écarter à plusieurs reprise et vouloir le faire sortir de la chambre) SANS CONSENTEMENT. Et là on ne contrôle plus rien, bébé est sorti aux forceps (petit bébé de 2,7kg), j'ai subi une épisiotomie, à aucun moment on ne nous a expliqué que notre bébé était en détresse et mal placé, à aucun moment on ne nous a demandé notre consentement. Les explications viendront plus tard, confuses quand on évoque le non respect du consentement.
Je comprends que l'acte était nécessaire pour la survie de mon bébé, bien que si une échographie avait été faite dans les 12h d'attente du travail on aurait pu voir son mauvais placement et choisir une césarienne. Je comprends que dans l'urgence un médecin doit prendre des décisions, or j'aurai aimé donner un consentement éclairé pour celles-ci et il est inadmissible qu'un médecin n'écoute pas quand la patiente et son conjoint disent clairement non.
Je passe les détails sur le séjour à la maternité, les remarques désobligeantes sur ma capacité d'allaiter, les remarques de type "on n'est pas à l'hôtel" (150€ la nuit pour une chambre seule quand même) quand je demande juste une bande hygiénique etc... Je retiens les sages femmes et auxiliaires de puériculture qui ont montré un minimum d'humanité et de compassion face au traumatisme qu'a été cet accouchement, elles se reconnaîtront, malheureusement elles étaient peu. Il y a quelques heures j'ai eu une complication suite à l'épisiotomie, j'ai dû consulter en urgence absolue et je n'ai pas été consulter à Schweitzer je ne peux plus mettre les pieds là bas. Même l'épisiotomie était mal faite. J'ai été en face d'une équipe pro, qui me conseille une aide psychologique pour surmonter cet accouchement qui non, n'était pas normal. Ma guérison tant physique que mentale s'annonce douloureuse et longue.
Si vous tenez à un accouchement serein, non traumatisant et bienveillant ou tout simplement si vous tenez à un minimum de respect, passez votre chemin.
Nous avions choisi cette maternité de réputation, en écoutant les avis et en regardant sur Google avis. Curieusement des tas d'avis ont disparus.
Des mesures légales vont être prises d'ici peu afin d'éviter que d'autres femmes ne subissent la même expérience.
